Programme du Conseil Communal du Chenit, le 28 avril 2014

La prochaine séance du Conseil Communal du Chenit se tiendra le 28 avril 2014 à l’Hôtel de Ville du Sentier.

Plusieurs sujets seront à l’ordre du jour, les voici :

  • Préavis 03/2014 : Aménagement d’une place de rebroussement au Collège Chez-le-Maître – demande de crédit complémentaire.
  • Préavis 04/2014 : Achat d’un nouveau porte-outils de déneigement.
  • Préavis 05/2014 : Construction de nouveaux locaux et installations techniques à la station d’épuration (STEP).
  • Préavis 06/2014 : Cautionnement d’un prêt LADE en faveur du Centre-Sportif de la Vallée de Joux SA.
  • Achat d’une déchiqueteuse à branchages pour la Déchetterie et le Service forestier.

Comme d’habitude, la séance sera retransmise en direct sur VAL TV.

Formation de rattrapage pour adultes : activons ce potentiel, nous serons tous gagnants !

Travail.Suisse a depuis quelques années attiré l’attention sur les personnes adultes sans formation professionnelle, en affirmant que leur intégration dans une formation entre 25 et 40 ans est, pour nombre d’entre eux, une possibilité mal exploitée.  Depuis trois ans, nous disposons de plus de places d’apprentissage que d’apprentis ; ce constat, associé à la votation du 9 février limitant l’immigration, doit induire un changement de paradigme au niveau politique.  Il est possible d’intégrer mieux et durablement une partie de ces adultes dans la vie professionnelle par des formations de rattrapage adaptées à ce public particulier. C’est dans l’intérêt des personnes concernées qui seront autonomes professionnellement et financièrement ; c’est aussi dans l’intérêt de l’économie, qui bénéficiera d’une main d’œuvre qualifiée, et de l’Etat qui verra à terme ses dépenses sociales diminuer.

En Suisse, plus de 600’000 personnes entre 25 et 64 ans sont sans formation professionnelle.  Cela représente 13 % de la population.  Parmi elles, 463’000 travaillent.  Les femmes, les migrantes et migrants sont proportionnellement plus présents dans ce groupe.

Il existe un grand potentiel dans la formation professionnelle pour adultes.

L’étude présentée par Travail.Suisse en 2012 mettait en évidence que 50’000 personnes avaient pour le moins un fort potentiel d’acquérir une formation professionnelle, pour autant que des conditions favorables soient mises en place.  D’autres évaluations parlent même de 85’000 à 93’000 personnes potentiellement concernées. L’étude de 2012 a mis en évidence que chaque personne amenée à une certification professionnelle (CFC, AFP) permet à la société d’économiser dans les années qui suivent entre 100’000 à 200’000.- fr d’aides sociales et complémentaires diverses.  Une meilleure formation leur permet de gagner mieux leur vie, de diminuer le risque de chômage par une adaptation meilleure et une plus grande adaptabilité face au travail professionnel.

La loi sur la formation professionnelle : un pas timide dans la bonne direction

Les Chambres mettent la dernière main à la loi sur la formation continue.  Cette loi-cadre n’est pas très ambitieuse… Mais elle aura le mérite de prendre mieux en compte la nécessaire formation de groupes de population actuellement éloignés de la formation, donc à plus forte raison de la formation continue. D’une part, la section 5 de la loi traite de l’acquisition et du maintien des compétences de base que sont la lecture, l’écriture, les mathématiques élémentaires et les rudiments des moyens de communication actuels.  Elle permettra de lutter avec plus de détermination contre l’illettrisme au sens large du terme, et d’entreprendre des campagnes de sensibilisation pour sortir ces personnes de leur souffrance. C’est aussi le premier pas vers une formation professionnelle ultérieure. D’autre part, cette loi-cadre doit permettre de faire tomber certaines barrières en instituant une meilleure coordination interinstitutionnelle, entre les différents départements et entre cantons et Confédération.  Si la chance est saisie par les personnes politiques en place, une réelle coordination fera émerger les expériences nombreuses mais disparates existant ici et là.

Un exemple vaudois :

FORJAD donne naissance à FORMAD ou comment sortir des adultes de l’aide sociale par la formation (extrait du CP du Conseil d’Etat de décembre 2013)

Le Conseil d’Etat a voté l’octroi d’un crédit de 5,5 mios répartis sur cinq ans pour la mise en place d’un projet pilote destiné à l’insertion des bénéficiaires de l’aide sociale âgés de 26 à 40 ans, via une formation professionnelle (FORMAD). Il concernera 150 personnes et un bilan sera mené au terme des cinq ans du projet pilote. Le Conseil d’Etat a également adopté une modification du Règlement d’application de la loi sur l’aide aux études et à la formation professionnelle.

Au vu des bons résultats obtenus avec le programme de formation professionnelle FORJAD lancé en 2006 et destiné aux bénéficiaires du revenu d’insertion âgés de 18 à 25 ans, le Conseil d’Etat a décidé de lancer un projet pilote qui étendra le programme de formation professionnelle aux personnes âgées de 26 à 40 ans. Elles pourront entreprendre des formations longues (type CFC ou AFP), des formations professionnelles continues ou un programme de validation des acquis de l’expérience, en bénéficiant d’un accompagnement personnalisé. La phase pilote du projet concerne une volée de 150 personnes. Un bilan sur l’efficacité du dispositif sera mené au terme des cinq ans, durant lesquels seront examinées les possibilités d’un financement propre en cas de pérennisation. A cet effet, le DSAS, le DECS et le DFJC sont chargés d’examiner comment recourir davantage aux allocations de formation de l’assurance chômage.

Depuis le lancement de FORJAD et jusqu’en septembre 2012, 1727 jeunes ont entamé une formation par le biais du programme et 397 ont obtenu un diplôme. Le taux de réussite du programme dans son ensemble s’élève à 66% (obtention du diplôme et poursuite de la formation). Ces résultats ont permis au programme FORJAD d’être reconnu comme un modèle performant. Six ans de pratique ont mis en évidence la situation des personnes âgées de 26 à 40 ans, bénéficiaires de l’aide sociale et sans formation initiale achevée, représentant 56% des adultes inscrits au RI. Bien qu’une partie d’entre eux soient actuellement intégrés dans le programme FORJAD par voie d’exception (78 personnes en formation en septembre 2012 et 139 depuis 2006), leurs besoins s’avèrent généralement différents de ceux des 18-25 ans, notamment la nécessité d’un soutien plus conséquent pour le choix de la formation ainsi que dans le processus d’apprentissage. FORMAD permettra de prendre en compte ces besoins spécifiques, afin de permettre aux personnes concernées de s’intégrer sur le marché du travail et ainsi retrouver une indépendance financière durable.

Josiane Aubert, conseillère nationale, vice-présidente de Travail Suisse

Assemblée générale du PSVJ

Le Parti Socialiste de la Vallée de Joux s’est réuni vendredi 21 mars à l’Hôtel de Ville de l’Abbaye.

A cette occasion, Nathalie Blondel, présidente depuis trois ans, a annoncé sa démission ; elle restera cependant au comité. Le PSVJ tient à la remercier pour le travail qu’elle a fourni durant son mandat de présidente.

En remplacement, Sébastien Cala a été élu par acclamation au poste de président du PSVJ. Le comité reste inchangé, mis à part le retour de Jean-Luc Lecoultre qui, en tant que délégué du PS Vaud aux assemblées du PS Suisse, devient membre de droit du comité du PS Vallée de Joux.

Lors de l’assemblée, Josiane Aubert, conseillère nationale, et Nicolas Rochat, député au Grand Conseil, ont donné un bref aperçu de leurs activités durant l’année. Le PSVJ tient a les remercier de leur présence.

Enfin, les comptes ont été approuvés par les quatorze membres présents. Il s’avère que le PSVJ ne compte plus que 31 membres ce qui pèse malheureusement sur les finances de la section. Ainsi nous vous rappelons que toutes les personnes intéressées sont les bienvenues dans nos rangs ainsi qu’au Conseil Communal du Chenit.

A la fin de l’assemblée, les membres ont continué leurs discussions autour d’un bon repas.

Soutien en faveur d’Erasmus+ et d’Horizon 2020

Suite aux votations du 9 février dernier, la Confédération a été obligée de ne pas ratifier les accords sur la libre circulation avec la Croatie, dernier membre de l’Union Européenne qui n’était pas encore dans l’espace Schengen. Afin de montrer son mécontentement, l’UE a mis un terme aux négociations concernant les programmes Erasmus+, qui permet les échanges universitaires pour les étudiants, et Horizons 2020, vaste plan de financement de projets de recherches en Europe.

Ne pas participer à ces programmes est très préjudiciable pour la Confédération. En effet, Horizons 2020 devait créer 6’000 emplois en Suisse et aurait permis à notre pays de rester à la pointe de la technologie et de la recherche, ce qui est l’un des piliers majeurs de notre compétitivité économique.

En ce qui concerne Erasmus+, c’est en premier lieu la jeunesse de notre pays qui est touchée. En mettant fin aux possibilités d’échanges universitaires avec les hautes écoles européennes, la votation du 9 février dernier a fortement diminué les possibilités de formation des jeunes dans notre pays.

Le PSVJ vous encourage donc à signer une pétition, mise en ligne par l’Union des étudiant(e)s de Suisse, qui souhaite la mise en place d’un système européen ouvert des hautes écoles.

Vous trouverez le lien en cliquant ici.

Gel des fonds européens de recherches HORIZON 2020 et d’ERASMUS+: Soutien pragmatique du Grand conseil vaudois sauf l’UDC !

Gel des fonds européens de recherches HORIZON 2020 et d’ERASMUS+:

Soutien pragmatique du Grand conseil vaudois sauf l’UDC ! 

La Commission européenne a mis en pratique sa menace mercredi 26 février dernier en décidant d’exclure la Suisse à la participation comme Etat membre aux programmes d’échange Erasmus+ et de recherche Horizon 2020.

Par cette décision c’est en premier lieu la jeunesse de notre pays qui est punie mais aussi la recherche qui est frappée de plein fouet.

En ce qui concerne Erasmus+, ce n’est pas moins de 2500 étudiants/an des Hautes écoles qui ont pu bénéficier de ces échanges ces dernières années. Erasmus au fil des années s’est enrichi d’une multitude de programmes thématiques d’échanges internationaux entre les Hautes Ecoles, mais il s’est aussi ouvert aux professeurs, au personnel administratif, au personnel apprentis et au stage en entreprise. Dans une économie mondialisée, ce programme permet à nos jeunes étudiants de préparer au mieux leurs armes pour leur futur professionnel.

De même que le programme de fonds de recherche Horizon 2020 qui constituent une plus-value indispensable pour nos Hautes Ecoles. Entre 2007 et 2013, le précédent programme de recherche appelé FP7 a généré près de 4 000 projets impliquant des Hautes écoles ou des entreprises suisses pour un total de 3 milliards de francs. L’EPFL a reçu 280 millions de francs depuis 2007 et cette recherche implique 430 chercheurs. La HES-SO communiquait il y a quelques jours qu’elle était impliquée dans 32 projets dont 3 avec fonction de coordination avec des subventions de CHF 13 millions.

Cette décision est un véritable retour en arrière quelle que soit les solutions qui seront envisagées pour l’avenir. Elle met à mal le rayonnement international de nos Hautes écoles et afortiori provoque une perte de compétences et de compétitivité dans le domaine de l’innovation en Suisse.

Pour ces raisons, le Grand conseil vaudois a adopté à la quasi unanimité une détermination du Groupe socialiste soutenant des solutions alternatives pour maintenir lesdits programmes.

En effet, la majorité des député-e-s de gauche comme de droite ont souhaité que le politique soutienne nos étudiant-e-s, parents d’étudiant-e-s, et les emplois que ces programmes génèrent.

L’UDC, en revanche, s’est « courageusement » abstenue en s’enfermant dans son discours de règlement de compte en ne proposant aucune solution et en stigmatisant la plupart des autres député-e-s.

Ce parti a définitivement décidé de s’attaquer maintenant à la jeunesse pour parvenir à ses fins en portant atteinte à l’emploi dans ce pays et notre croissance économique !

Il est urgent que les Conseil fédéral propose des pistes afin de mettre en application cette initiative qui, en l’état, péjore le développement économique et la croissance de notre Canton. L’UDC n’a aucune solution si ce n’est de s’attaquer à ce qui représente l’avenir de notre pays : la formation des jeunes !

Nicolas Rochat Fernandez, député

Président du Groupe socialiste

Après le 9 février : assurer la cohésion sociale plutôt que plaider la division!

Après le résultat de la votation sur l’initiative UDC « contre l’immigration de masse », l’UDC s’est volontairement murée dans un silence sur sa mise en oeuvre concrète. Ceci était fortement prévisible vu qu’à l’instar de la plupart de ses initiatives, elle est tout simplement inapplicable.

Sauf peut-être le milliardaire Christoph Blocher qui a accusé les « welsches » de mauvais patriotes. Que de mépris venant d’une personne qui a vendu Alusuisse au canadiens ou proposait de vendre la Poste suisse aux allemands. Les 40 % des électeur-ice-s romand-e-s qui ont voté en faveur de l’initiative apprécieront très certainement cette salve et le côté patriote de l’intéressé dans ses affaires privées..!

Mais le plus important dans l’immédiat est de comprendre les raisons qui ont poussé à l’acceptation.

Même si les raisons de l’acceptation sont multiples, il est un argument qui est revenu constamment tout au long de la campagne : celle de la peur de perdre sa place de travail chez les moins de 30 ans et plus de 50 ans notamment !

Quand bien même nous sommes dans une période de haute conjoncture où le taux de chômage est relativement bas et le Canton de Vaud n’a jamais autant investi en faveur des contribuables, cette crainte est récurrente depuis une vingtaine d’années, bien avant l’entrée en vigueur des accords bilatéraux.

Et ce par faute de mécanismes efficaces permettant une réelle sécurité  sur sa place de travail. En effet, notre conception purement libérale du droit du travail helvétique n’est plus en phase avec notre économie mondialisée.

Les conventions collectives de travail (CCT) ne sont régies qu’entre partenaires privés et très peu sont étendues respectivement, contiennent des salaires minimaux de force obligatoire. En effet, ce ne sont que 50 % des salarié-e-s en Suisse qui sont soumis à une CCT.

Et c’est bien la codification de notre droit du travail qu’il s’agit de réformer en profondeur afin d’assurer une sécurité de l’emploi et ainsi éviter tout phénomène de dumping salarial et social.

Pour cette raison, les mesures d’accompagnements doivent être prioritairement renforcées contrairement à l’attentisme des milieux patronaux sur cette question depuis quinze ans.

Malheureusement, dès que ce genre d’argument est avancé on nous accuse de créer un système à la française…

Mais, l’extension des CCT, la création d’un salaire minimum, le droit à une formation de base/continue tout au long de sa carrière professionnelle sont des réponses beaucoup plus efficaces et concrètes que le fait de limiter arbitrairement la population étrangère dans un pays qui a toujours vécu de l’immigration et ce, pour le bien de son économie prospère…

A méditer donc, et surtout ne pas l’oublier lors de la prochaine votation du 18 mai sur les salaires minimaux !

Nicolas Rochat Fernandez, député, 

Président du groupe socialiste au Grand conseil vaudois

L’initiative qui isole la Suisse : Votez NON à l’initiative « contre l’immigration de masse » de l’UDC ! Evitons l’auto-goal !

L’initiative UDC « contre l’immigration de masse » exige une nouvelle orientation de la politique suisse en matière d’immigration. Au travers de plafonds et de contingents pour chaque catégorie de permis, l’initiative tente de régler et de limiter l’immigration. Les plafonds concerneraient toutes les autorisations de séjour ou de travail.

La priorité devrait être donnée aux Suisse-sse-s et un permis ne pourrait être délivré aux étranger-ère-s actif-ve-s que dans un second temps. Le droit à un lieu de résidence permanent, au regroupement familial et aux prestations sociales pourrait être limité.

Nous vous invitons à voter contre cette initiative pour les raisons suivantes :

  • L’initiative veut isoler la Suisse et revenir en arrière sur l’ouverture esquissée au cours de ces dernières années. Les échanges croissants avec l’étranger, base de notre bien-être et de notre stabilité sont niés. En lieu et place, les initiant-e-s célèbrent une mentalité digne du « réduit national », en droite ligne de la guerre froide.

  • Cette initiative propose un retour à la politique désastreuse des saisonniers, qui a été abandonnée grâce à l’entrée en vigueur de la libre circulation des personnes avec l’Union européenne. Les contingents représentent une pseudo-solution bureaucratiquement très lourde: pour preuve, l’immigration n’a jamais été aussi importante que lorsque la politique des contingents était en vigueur. L’UDC propose donc une recette totalement anachronique, datant du siècle passé, afin de répondre aux défis actuels et de demain. Le fait que l’UDC, habituellement si prompte à la critique contre l’Etat, les contrôles bureaucratiques et les ingérences étatiques, n’y voit ici aucun problème, n’est pas totalement dénué d’une certaine ironie.

  • L’immigration ne doit pas être limitée au travers de contingents ou de plafonds, mais grâce à des réformes internes, dans le domaine, notamment, du marché du travail avec le renforcement des conventions collectives de travail et des moyens de luttes contre la sous-enchère salariale et sociale. Outils sociaux dont l’UDC s’est toujours opposée Blocher en tête, alors que c’est le seul moyen de lutter contre les abus d’embauche bon marché !

  • Une acceptation de l’initiative UDC déboucherait très probablement sur une résiliation de l’accord sur la libre circulation des personnes avec l’UE et, dans la foulée, les accords bilatéraux I, avec des conséquences dévastatrices pour notre économie basée en grande partie sur l’exportation.

    Afin d’éviter un magnifique auto-goal économique et en matière de politique extérieure, Votez et faites voter NON à l’initiative le 09 février prochain !

Nicolas Rochat Fernandez, député

Président du Groupe socialiste au Grand Conseil vaudois

Financer l’avortement : une affaire privée ?

L’initiative « Financer l’avortement est une affaire privée » ne réduit pas les coûts de la santé et ses conséquences morales et éthiques seraient graves. Une majorité de la population avait adopté, à plus de 70%, l’actuel régime du délai. Le nombre d’IVG en Suisse est, en comparaison internationale, très bas. Dans le cas où une femme souhaite ou doit interrompre sa grossesse, un suivi médical apparaît comme un droit fondamental. En aucun cas des considérations de capacités financières ne doivent intervenir dans cette décision. 

Les arguments financiers ne tiennent pas la route

Le taux d’avortement en Suisse est parmi le plus bas du monde ; il a baissé depuis que les femmes peuvent disposer librement de leur corps, il est de 6,4 IVG (interruption volontaire de grossesse) pour 1’000 femmes, dont 2/3 participent aux frais par leur franchise élevée. Ainsi, les coûts liés à l’IVG représentent 0.03% des coûts de la santé (20 centimes par an et par personne !), soit 8 millions de francs sur les 26 milliards à la charge de l’assurance obligatoire des soins en 2012.

La suppression de la prise en charge de ces coûts par l’assurance de base induirait, au contraire, de nouvelles charges : augmentation des frais administratifs des assurances pour l’évaluation au cas par cas du droit au remboursement, coûts engendrés par des complications médicales suite à des interruptions de grossesse non-professionnelles, coûts liés au soutien social et financier de parents ou de mères seules à revenu modeste qui n’avaient pas souhaité mené une grossesse à terme. En outre, une grossesse non désirée menée à terme coûte dix fois plus cher qu’un avortement.

Conséquences éthiques et morales injustifiables

Le risque est bien réel de voir réapparaître des pratiques hors cadre légal et professionnel : avortements bâclés et automédication abortive, avec pour corollaires des atteintes à la santé et même la mise en danger de la vie des femmes concernées.

Les cas d’exception de remboursement de l’interruption de grossesse seraient définis en termes juridiques généraux, ce qui donnerait lieu non seulement à de nombreuses discussions sur l’interprétation à leur donner, mais aussi à des pratiques divergentes et donc à une inégalité de traitement.

Remettre en cause le système de financement global des coûts de la santé en émettant des jugements moraux sur les risques pris à titre individuel est dangereux. Certains pourraient tenir le même raisonnement à propos des greffes d’organes, du tabac, du diabète, de l’alcool, de l’obésité, de la conduite routière, de la vieillesse, etc.

Garder un équilibre entre responsabilité individuelle et collective

La décision de mener à terme ou non une grossesse est bien une « affaire » privée, parfois lourde à assumer personnellement. Mais si ce libre choix ne peut s’appliquer pour des raisons financières, les conséquences sont collectives, assumées par les finances publiques. Et les difficultés familiales, sociales et économiques qui contribuent à la décision d’avorter ne sont pas totalement de la responsabilité des femmes ou des couples !

Le système de co-financement solidaire de l’assurance maladie ne doit pas être remis en question pour des motifs religieux, éthiques ou moraux : fondamentalement, la question n’est pas de savoir si on est pour ou contre l’avortement. C’est de savoir si la Suisse accorde aux femmes – et aux couples – le droit de décider d’interrompre une grossesse en préservant leur santé. Et ce droit est lié à la prise en charge de l’IVG par l’assurance de base.

J’invite donc les citoyennes et les citoyens à refuser cette initiative trompeuse !

Josiane Aubert, Conseillère nationale

Les enjeux des votations du 9 février prochain sont très importants pour l’avenir de notre pays et de sa jeunesse !

Ne cédons pas aux sirènes de la nostalgie et de la peur, mais construisons ensemble un futur qui permette à chacun et chacune d’y trouver sa place.

L’UDC souhaite tenter un virage extrêmement dangereux à 180°, afin de revenir à l’époque des saisonniers et des baraquements. Pour y parvenir, elle entend inscrire dans la Constitution le système archaïque des contingents. La Suisse a besoin de solutions pour son avenir et non de vieilles recettes ayant démontré toute leur inefficacité. Dans la même logique, le projet FAIF est une chance historique de garantir le développement de notre réseau ferroviaire.

L’initiative UDC qui isole la Suisse doit impérativement être rejetée. Elle ne résoudra pas le moindre problème, se contentant d’exploiter certaines inquiétudes rencontrées par la population en désignant, une fois encore, la population étrangère comme bouc émissaire par excellence. Des réformes intérieures doivent être entreprises pour répondre aux soucis de la population. Le dumping salarial peut être combattu grâce à un salaire minimum et à la conclusion de conventions collectives de travail. L’augmentation des loyers est de nature spéculative et n’est donc pas à inscrire au crédit de l’immigration. Enfin, si la Suisse forme trop peu de personnel spécialisé, il convient d’investir dans la formation et non de fermer les frontières.

A contrario des volontés anachroniques affichées par l’UDC, la population aura la possibilité de poser les jalons du futur grâce à l’arrêté FAIF. Les transports publics suisses sont un atout que nombre de pays nous envient. Notre réseau ferroviaire devra pouvoir répondre, dans 20 ans, à la demande d’une société toujours plus mobile. Les constructions et les investissements sont donc nécessaires. Le projet FAIF garantit ainsi le financement de l’infrastructure ferroviaire, afin que la Suisse de demain puisse compter sur des transports publics sûrs et efficaces.

Mon engagement politique date entre autre des souvenirs que j’ai des initiatives dites « Schwarzenbach » dans les années 1970 : j’étais choquée que les familles de mes camarades d’école issues de la migration soient stigmatisées uniquement en raison de leur origine, et qu’elles soient désignées comme boucémissaires des inquiétudes de la population face à un monde qui changeait. Le même phénomène se répète aujourd’hui dans une Suisse qui se porte globalement bien, mais qui se met à craindre pour son avenir. Il y a certes des mesures à renforcer pour que toute la population bénéficie des produits de la croissance réalisés dans notre pays. Ces combats sont menés sans cesse par mon parti ; nous n’avons de cesse d’exiger plus de contrôles contre le dumping salarial, des conventions collectives pour tous, et nous aurons l’occasion de voter en mai sur l’initiative pour des salaires minimaux. Tous ces remèdes pour mieux répartir la richesse créée, alliés à des efforts de formation – et de formation continue – accrus, seront les meilleurs garants d’une prospérité pour toutes et tous dans notre pays à long terme, alors que l’initiative USC conduit droit dans le mur et scie la branche sur laquelle nous sommes assis !

Les investissements proposés dans le réseau ferroviaire par le projet FAIF sont nécessaires et urgents. Lorsque nos ancêtres ont décidé de construire le réseau dont nous bénéficions encore actuellement, ils ont fait preuve de confiance en l’avenir et n’ont pas uniquement pensé au profit maximum immédiat ; à notre tour de faire preuve de la même sagesse en construisant et en modernisant l’ensemble du réseau pour les générations futures. En acceptant le projet FAIF, nous créons les meilleures conditions pour assurer l’entretien et l’extension des infrastructures par un fonds de financement pérenne ; nous renforçons par ricochet les liaisons de transports publics des régions périphériques, qui pourront ainsi se connecter à un réseau performant de grandes lignes et de désertes régionales.

Le 9 février, un NON à l’initiative UDC et un OUI au projet ferroviaire FAIF s’imposent, pour construire un avenir solide.

Josiane Aubert, conseillère nationale