Elire, c’est choisir le futur de nos petits-enfants !

Je ne sais si c’est ma condition de sept fois grand-mère, doublée du privilège nouvellement acquis de m’en occuper beaucoup plus souvent qui influe sur mes réflexions face à l’évolution du monde. Une chose est sûre pour moi, je suis plus que jamais persuadée que nous devons agir non pas pour assurer un profit maximal et immédiat par une économie sans foi ni loi, mais dans une perspective de responsabilité face aux générations futures.  Et là, les enjeux de manquent pas !

Entre 1999 et 2002, j’ai eu le grand privilège de participer à la Constituante vaudoise. Cent-huitante personnes représentatives du peuple de ce coin de pays ont  planché pendant deux ans et demi à raison d’un jour par semaine pour repenser l’Etat cantonal dans lequel nous vivons, définir ses contours, ses devoirs et ses tâches.  Le préambule de cette nouvelle Constitution, acceptée par le peuple le 22 septembre 2002, est pour moi emblématique de l’action politique telle que je la conçois :

« Préambule : Pour favoriser l’épanouissement de chacun dans une société harmonieuse qui respecte la Création comme berceau des générations à venir, soit ouverte au monde et s’y sente unie, mesure sa force au soin qu’elle prend du plus fragile de ses membres, le peuple du Cantn de Vaud se donne la Constitution suivante : … « 

A observer dans le monde les dégradations de l’environnement, le réchauffement climatique,  les millions de personnes qui doivent fuir leur pays en guerre ou des états en déliquescence avancée qui ne peuvent plus assurer leur première tâche, soit la sécurité à leur population, nous mesurons à quel point un Etat solide, voulu par son peuple, est nécessaire à notre vie quotidienne et à celle de nos familles.

A l’heure des élections fédérales, les valeurs que j’ai défendues, à ma mesure, au cours de mes quinze années de vie politique, restent cardinales à mes yeux pour assurer un avenir digne à mes petits-enfants et à toute la société:  Un Etat démocratique qui assure protection et sécurité à la population, qui prélève des impôts justes et transparents pour garantir le bien commun. L’Etat doit jouer son rôle de redistributeur des richesses par des infrastructures pour toutes les régions du pays,  un  renforcement de l’éducation, de la santé, la préservation d’un environnement sain, une agriculture extensive et de proximité, un approvisionnement renforcé en énergies renouvelables, des assurances sociales solides et justes.

En bref, je suis toujours aussi révoltée par une politique qui favorise  le « tout tout-de-suite », qui  encourage le profit maximal et immédiat, qui refuse la transparence pour faire la part belle aux profiteurs de tout poil.  Pour moi, la cohésion sociale est la valeur cardinale d’une société ;  l’Etat est là pour s’en porter garant et poser des règles du jeu minimales à l’économie, répartir un tant soit peu les richesses produites.  Donc, pour les élections du 18 octobre, en pensant à mes petits-enfants, « Pour tous, sans privilège » sera une fois encore ma devise, je voterai Géraldine Savary et Luc Recordon aux Conseil des Etats et la liste socialiste au Conseil national !

Josiane Aubert, ancienne conseillère nationale