Elections communales : un peu d’histoire… et de valeurs !

Comme beaucoup de personnes engagées en politique, j’ai commencé par un mandat de conseillère communale dans les années 90.  Fille d’un horloger et d’une vendeuse, engagée dans la lutte pour le respect des droits humains avec Amnesty international, membre de « Nous tous pour le lac » (mouvement qui luttait contre la pollution du lac de Joux, envahi par les algues dues au surplus de phosphates), sympathisante des « Derbons » (groupe de lutte contre l’implantation par l’armée d’une place d’armes au Marchairuz), il m’a paru naturel de me présenter sur la liste socialiste. Ce parti défendait, et défend toujours les intérêts du plus grand nombre, le rôle de l’Etat au service de tous et la solidarité, en mettant l’humain au centre.  

Les verts sont apparus dans les mêmes années, se spécialisant dans la lutte pour sauvegarder l’environnement, conscients que l’homme en fait partie et ne peut vivre bien qu’en harmonie avec la nature. En 1981, j’ai côtoyé Daniel Brélaz au séminaire pédagogique (école de formation pédagogique des enseignants de l’époque avant la HEP) ; il venait d’être élu au Conseil National comme premier représentant au monde des verts !

Lorsque ces combats pour la santé du lac et contre la place d’armes ont eu lieu, il est vite apparu que l’action citoyenne devait aussi se dérouler au sein des autorités constituées. Certains ont créé le groupe « Force 3 », à l’époque on aurait pu imaginer que c’était des verts qui ne disaient pas leur nom …

Depuis, 40 ans ont passé, l’eau a coulé sous les ponts.  Mais les combats à mener sont toujours les mêmes : pour plus de justice sociale, de solidarité et de dignité humaine, pour l’accès à la formation, des soins de santé à un prix abordable, la sauvegarde de notre environnement, la production d’énergies renouvelables, le développement d’une mobilité douce, et en ces temps de pandémie, des aides ciblées et en suffisance aux travailleurs et aux indépendants de tout secteur touché par les fermetures.  Sous la coupole fédérale, tous ces combats sont portés en priorité par les socialistes et les verts, qui se battent à chaque instant pour construire et arracher des majorités avec le camp des partis de droite.

J’ai été active 25 ans en politique, du niveau communal, cantonal jusqu’au Conseil national. Je n’ai jamais regretté le choix de mon engagement à gauche, qui m’a permis une constance dans les valeurs que j’ai défendues, autant localement qu’au niveau national, et qui correspondent à mes convictions.  Oser afficher ses valeurs en politique me paraît honnête face aux citoyennes et aux citoyens qui nous font confiance.

C’est dire si j’ai été « amusée » de voir, pour le 2e tour à la municipalité du Chenit, le candidat de « Force 3 » sur le ticket de l’UDI, Union des « indépendants ».

Pour ma part, c’est avec conviction que je voterai pour les deux candidats qui défendront en priorité le bien commun, Raffaela Cantone Meylan et Nicolas Guignard, parce qu’au niveau communal aussi, les valeurs et les convictions comptent !

Josiane Aubert, ancienne conseillère nationale