Michel Beetschen, pourquoi vouloir vous engager à la Municipalité?

Avant de répondre à cette question, il me paraît important de me présenter. Je n’ai pas la prétention de penser que tout le monde me connaît parce que je travaille au Sentier dans une entreprise qui oeuvre pour l’ensemble de la population de La Vallée. Certaines personnes ne me connaissent que par une voix au téléphone ou une signature sur un courrier.

Alors, en quelques mots, merci de vous présenter.

J’ai 57 ans, je suis marié avec Anne et nous avons 3 enfants de 20, 23 et 27 ans. Je travaille pour l’Etablissement Cantonal d’Assurances en tant que responsable de l’agence de La Vallée. Je suis né, j’ai grandi et fait mes études à Genève. C’est au hasard d’un premier mandat en tant qu’architecte que je suis arrivé d’abord à Bursins où j’ai été président du Conseil de 1989 à 1992. Ensuite à Rolle où j’ai fait partie de la Commission consultative d’urbanisme, assesseur auprès de la Justice de Paix et membre du Conseil communal. En 2001, je suis élu à la Municipalité avec la responsabilité du dicastère «aménagement du territoire – police des constructions – entretien et construction des bâtiments – gestion des ports». A la fin de la législature, en 2006, nous décidons de nous établir à La Vallée, au Solliat, pour aller à la rencontre d’une belle qualité de vie.

Je fais du théâtre dans la compagnie du Clédar, je suis membre du comité de la galerie de l’ESSOR et membre de l’administration du village du Solliat. Je suis heureux de vivre à La Vallée.

Est-ce pour partager votre expérience au sein d’un exécutif que vous souhaitez vous investir?

Il est vrai que, grâce à ce rôle de Municipal, j’ai accumulé des expériences très variées. J’ai également tissé des liens importants au plan régional et cantonal. Le réseau de personnes ainsi constitué me sera toujours utile. De plus, ce sont mes expériences et compétences en architecture et travail social – j’ai travaillé durant plusieurs années pour Caritas-Vaud et Polyval – que je souhaite mettre à disposition de la collectivité.

Quels sont les sujets thématiques sur lesquels vous aimeriez travailler?

Je veux m’investir dans des projets pour «bien vivre ensemble»: logements accessibles à tous, infrastructures répondant aux besoins, énergies renouvelables, activités sociales et culturelles pour tous les âges. OEuvrer également pour un aménagement du territoire de qualité. Bien vivre ensemble c’est faire preuve d’ouverture, aller à la rencontre de l’autre, être solidaire, penser au plus faible. Et c’est développer aussi des relations et des actions transfrontalières. Pour aller au-delà de la pensée que La Vallée peut se suffire à elle-même, parce qu’actuellement elle peut compter sur une économie de pointe florissante. J’estime qu’un développement industriel doit se faire avec un développement touristique, en bonne intelligence et un profond respect de l’environnement. Nous devons être actifs sur tous les sujets liés à la mobilité, pour améliorer ainsi notre qualité de vie. J’ai une pensée particulière pour les actions menées pour le groupe PEHVO qui fait un travail remarquable pour améliorer la qualité des eaux de l’Orbe en ayant tissé des liens au-delà de notre frontière avec la France.

Apparemment, vous avez encore beaucoup de sujets qui vous tiennent à coeur. Quels sont-ils?

Oui, ils sont nombreux et je ne pourrai pas les citer tous au risque d’étourdir le lecteur. En voici quelques-uns:

– Transition énergétique 2050: optimisation des bâtiments pour économiser l’énergie. Développement des énergies renouvelables en favorisant un mix-énergétique (solaire, éolien, hydraulique, biomasse… et pourquoi pas des hydroliennes) avec une bonne intégration paysagère. Nous n’avons plus le choix: nous devons sortir du nucléaire et nous libérer de l’énergie fossile.

– Développement durable, agenda 2030: à échelon communal, nous devons penser globalement et agir localement. Par exemple en développant la filière bois, nous pourrons diversifier et renforcer l’économie locale en valorisant notre matière première. Soutenir également l’économie agricole qui oeuvre localement avec l’excellence de ses produits du terroir et pour le maintien d’un environnement paysager et patrimonial de qualité.

– Infrastructures: développer un réseau de pistes cyclables mais aussi éduquer nos jeunes et sensibiliser la population car nous ne devons pas le faire que pour le bien-être des cyclistes du dimanche.

– Associatif et culturel: pour favoriser le contact inter-générationnel, je pense qu’il est important de créer une «maison des associations». Une commission Suisses-Etrangers est nécessaire et nous devons favoriser l’accueil et l’intégration des migrants et des réfugiés.

– Aménagement du territoire: par expérience, je m’investirai dans la constitution d’une Commission consultative intercommunale pour l’aménagement du territoire. A La Vallée, il y a des personnes compétentes et intéressées, sans avoir forcément l’envie de faire partie d’un Conseil communal, et qui pourraient amener une pierre à l’édifice d’un aménagement du territoire de qualité pour l’ensemble de notre région.

Pour tous ces sujets, il est pour moi primordial de les rendre participatifs à l’ensemble de la population et des acteurs économiques régionaux.

On vous croise à vélo pour aller sur votre lieu de travail, on entend votre attachement à parler de sujets environnementaux, pourquoi être membre du Parti socialiste et pas avoir adhéré à celui des Verts?

Depuis trente ans, je me suis engagé dans l’associatif et l’humanitaire, je me suis mis au service de l’autre dans mes activités professionnelles et politiques et j’ai éduqué mes enfants. Pour moi, le lien a toujours été la cohésion sociale, l’écoute et le bien-être de l’autre dans son environnement. Cet environnement doit être de qualité et respecté. Hier, ceux qui choisissaient d’être écolos étaient traités de barbus à sandales. Aujourd’hui, on parle de transition énergétique et on n’a plus le choix. Mais c’est grâce aux pionniers d’hier et aux Verts d’aujourd’hui que la question ne se pose plus: on doit tous être aux petits soins de la terre que nous empruntons à nos enfants. J’ai fait un choix, mais le rose-vert me va très bien.

Si vous êtes élu, quelles seront vos premières actions au sein de la future Municipalité de la commune du Chenit?

Il y aura du sang neuf avec de nouvelles personnes et j’en espère au moins trois. Etant homme de dialogue, je m’appliquerai à m’intégrer dans une équipe que je souhaite unie. Je plaiderai pour une répartition équilibrée des dicastères dans le respect des compétences, des expériences et des affinités de chacun.

Ensuite je me mettrai au travail avec ma volonté de bien faire et de communiquer au mieux sur mes actions. Et je m’en réjouis.

Mais pour quelles raisons les électeurs doivent voter pour vous?

Parce que je suis honnête, sincère, je suis un homme de conviction. Je m’engage à mettre en action mes valeurs: ouverture, solidarité, égalité. C’est pour cela que les personnes qui se reconnaissent dans mes valeurs voteront pour moi.

Michel Beetschen

Candidat à la Municipalité du Chenit

Liste n° 1 Socialistes et alliés