Stop au mitage : une initiative idéologique et extrémiste…

Alors que les médias s’intéressent essentiellement à la campagne électorale pour le remplacement de Pierre-Yves Maillard au Conseil d’Etat, il ne faut pas oublier les objets de votation du 10 février prochain. Parmi ces objets soumis au peuple, on retrouve une initiative lancée par les Jeunes Verts, intitulée : « Stopper le mitage – pour un développement durable du milieu bâti », et qui pourrait avoir de graves conséquences pour l’avenir de la Suisse. En effet, le texte de l’initiative précise :

« La création de nouvelles zones à bâtir n’est admise que si une autre surface non imperméabilisée d’une taille au moins équivalente et d’une valeur de rendement agricole potentielle comparable a été déclassée de la zone à bâtir » (art. 75, al. 6).

En d’autres termes, il n’est plus possible pour les collectivités publiques de créer de nouvelles zones à bâtir. Cela ne laisse aucune marge de manœuvre et met le pays sous cloche alors même que la population, notamment dans le Canton de Vaud, ne cesse de croître. Quelles solutions resterait-il en cas d’acceptation de l’initiative par le peuple ? Densifier en construisant des bâtiments toujours plus haut et limiter l’accroissement de la population. Cela signifie également une pression toujours plus importante sur les logements et donc une hausse des loyers. Alors qu’il manque des places en EMS et que le vieillissement de la population n’est plus un secret pour personne, il est impératif de pouvoir construire de nouvelles structures d’accueil. La densification est, par ailleurs, bien plus complexe à mettre en œuvre en zone périphérique qu’en ville.

S’il est évident que la protection de la biodiversité et du paysage sont des éléments importants pour l’avenir de notre société, il apparaît néanmoins que la législation actuelle suffit amplement. Entre la LAT, qui met nombres de municipalités dans l’embarras, l’initiative contre les résidences secondaires, et l’Inventaire fédéral du paysage, l’aménagement du territoire est déjà très cadré. Le retard, voire l’abandon de plusieurs projets ces derniers temps à la Vallée de Joux en atteste.

De ce fait, je vous encourage, au nom du PS Vallée de Joux, à refuser cette initiative.

Sébastien Cala,                                                                                                                    Président PSVJ