Soins dentaires : de la nécessité d’instaurer une assurance obligatoire, votez oui le 4 mars prochain !

A ce jour, les soins bucco-dentaire ne sont pas pris en charge par l’assurance-maladie de base (« LAMal »), alors que que les pathologies buccodentaires sont largement répandues dans la population et surreprésentées parmi les populations vulnérables.

Les origines de ces affections sont, comme souvent, multifactorielles. L’hygiène et l’alimentation jouent bien évidemment un rôle. Mais on oublie trop souvent d’autres facteurs tels que le bagage génétique, l’accès géographique aux soins ainsi que l’état de santé en général.

A titre d’exemple, une mauvaise santé buccodentaire peut entraîner d’autres pathologies du corps, comme des maladies cardiovasculaires. Des affections dans la bouche de la future mère peuvent également entraîner la naissance prématurée de son enfant.

Selon l’Office fédéral de la statistique, 7.4% des Romand.e.s (contre 4.6% des Suisses) refusent de consulter un dentiste pour des raisons financières.

La création d’une assurance publique cantonale pour la santé dentaire renforcera les mesures de prévention actuelles, indispensables à une bonne santé bucco-dentaire. Des contrôles annuels et une véritable éducation à l’hygiène buccale et alimentaire sont nécessaires pour réduire risques et interventions. Les mesures de prophylaxie individuelle enseignées dans le cadre du service de santé scolaire permettent de poser des bases. Mais une partie de ces mesures ne sont plus adaptées à l’âge adulte où, par exemple, la technique de brossage doit être réévaluée.

L’initiative cantonale qui sera soumis au vote le 4 mars prochain demande, premièrement, que l’Etat mette en place une assurance obligatoire pour les soins dentaires de base ainsi qu’un dispositif de prévention en matière de santé bucco-dentaire.

Deuxièmement, un réseau de policliniques dentaires régionales sera également mis en place.

Enfin, le financement de l’assurance des soins dentaires de base est assuré, pour les personnes cotisant à l’assurance vieillesse et survivants (AVS), par un prélèvement analogue à celui de l’AVS et, pour les autres, par la politique sanitaire cantonale.

Ainsi un.e salarié.e qui gagne 8000 francs par mois cotisera 40 francs mensuellement (0,5% de son salaire) et permettra à son/sa conjoint.e au foyer, ses enfants et ses parents retraités de se voir rembourser leurs factures de dentiste. Aujourd’hui, une famille composée de deux grands-parents retraités, deux parents et deux enfants débourse plus de 120 francs par mois pour des assurances complémentaires, soit trois fois plus que dans l’hypothèse visée par l’initiative.

Pour toutes ces raisons, votez et faites voter OUI à l’initiative « Pour le remboursement des soins dentaires » le 4 mars prochain.

Nicolas Rochat Fernandez, député