La formule magique à la vaudoise a si bien réussi au canton : reconduisons-la !

Les différentes analyses médiatiques ont souvent mis l’accent sur le tandem Maillard – Broulis, louant la capacité de ces deux leaders à construire des « compromis dynamiques » pour le bien des vaudois et vaudoises ; le peuple a rendu hommage à leur action par la brillante élection dont ils ont bénéficié dimanche passé.  Ce diagnostic me semble un peu court et réducteur.  Je connais les membres sortants du Conseil d’Etat, je suis persuadée que la composition globale du collège, avec quatre personnalités de gauche sur sept, et aussi avec quatre femmes sur sept, a fortement contribué à son bon fonctionnement et à son excellent bilan. La population a fait ce constat, puisque cinq sortants ont été réélus au premier tour.

Mes diverses expériences en quinze ans de politique, m’ont permis quelques observations. Pour autant qu’elles ne soient pas d’abord animées par leur ambition personnelle, les politiciennes ont la capacité de se projeter au-delà de la prochaine échéance électorale ; elles travaillent pour préparer l’avenir à plus long terme, recherchent moins le bénéfice immédiat, mais souhaitent construire le meilleur futur pour les prochaines générations.

A Berne, nous avons testé ce phénomène lorsqu’il a fallu décider de sortir du nucléaire et d’engager notre pays dans la sortie du nucléaire: cette décision courageuse pour l’avenir du pays a été initiée pendant la seule période au cours de laquelle le Conseil fédéral était à majorité féminine.

La législature qui s’achève au niveau cantonal a peut-être vu naître la « formule magique à la vaudoise » : une majorité quatre/trois à gauche, quatre femmes parmi les sept fortes personnalités qui constituent un collège dans lequel chacun se respecte, deux leaders qui assurent la visibilité des deux camps. Les bons résultats du canton et la satisfaction des électeurs et électrices à l’égard du Conseil d’Etat  doivent certainement beaucoup à ce subtil équilibre.

Le 21 mai prochain, nous avons donc une double opportunité :

–       Le nouveau Grand Conseil est à droite, très peu changé dans sa composition ;  nous pouvons reconduire pour les cinq ans à venir au Conseil d’Etat cette formule magique vaudoise qui nous a si bien réussi en élisant Cesla Amarelle et Béatrice Mettraux pour compléter le quintette déjà élu. Elles  contribueront à l’efficacité d’un collège gouvernemental équilibré, cohérent, tourné résolument vers l’avenir, qui évitera les blocages stériles.

–       Nous pouvons plébisciter la politique énergétique 2050 de la Suisse qui conduira notre pays vers une plus grande indépendance énergétique et un meilleur respect de l’environnement, pour garantir l’avenir de nos enfants.

Josiane Aubert, ancienne conseillère nationale, la Vallée