Pour un droit d’asile plus juste et moins onéreux

En raison des différentes crises qui touchent l’Afrique du Nord et le Moyen Orient, les pays européens sont actuellement confrontés à des flux migratoires très importants. Si la situation est particulièrement compliquée dans certains pays, notamment en Grèce, elle est sous contrôle en Suisse. Le Conseil fédéral, mené par Simonetta Sommaruga, a mis à disposition quelques places d’accueil supplémentaires pour les migrants et propose une réforme du droit d’asile, qui permettra d’améliorer la situation tant pour les migrants que pour l’Etat. Concrètement, cette réforme – testée avec succès ces derniers mois dans un centre de requérants proche de Zürich – propose un léger durcissement du droit d’asile, mais garantit un meilleur respect du droit des migrants en leur accordant un conseiller juridique. Ce dernier élément est particulièrement intéressant puisqu’il permet également de diminuer le nombre de recours. En effet, il a été prouvé qu’avec un soutien juridique, les migrants ont une meilleure compréhension du système suisse et renoncent de ce fait à faire recourt jusqu’au Tribunal fédéral lorsqu’ils savent qu’ils n’auront pas gain de cause, démarche qui peut prendre des mois, voire des années.

La nouvelle loi garantit de plus un traitement plus rapide des demandes – 140 jours en moyenne contre 280 aujourd’hui – ce qui est à la fois positif pour les migrants qui auront une réponse rapide et pour l’Etat puisque cela diminuera le coût global à la charge du contribuable d’environ 200 millions par an. Cette réforme permettra également une intégration plus rapide des réfugiés une fois leur demande acceptée et garantit la scolarisation des enfants dès leur arrivée en Suisse.

Parmi les partis représentés aux Chambres fédérales, seule l’UDC s’oppose à cette réforme. Cela peut paraître surprenant puisque l’UDC n’a de cesse de se plaindre des coûts de l’asile et de la mauvaise intégration des requérants, éléments auxquels la réforme du Conseil fédéral apporte des solutions. L’UDC suisse craindrait-elle de voir la situation s’améliorer ?

Afin d’assurer un droit d’asile qui réponde aux besoins actuels, qui garantisse le droit des migrants, qui favorise leur intégration et qui réduise la facture pour le contribuable, je vous encourage, au nom du PS Vallée de Joux, à accepter la modification de la loi sur l’asile.

                                                                                    Sébastien Cala
Président du PSVJ