EOLJOUX : Nous y croyons toujours et vous ?

Tout le monde a pris connaissance ces derniers jours de l’intervention du Sénateur Bailly devant le Sénat français ainsi que les menaces de l’avocat conseil de l’Association « SOS Vent d’Amont », avec en filigrane une mise en scène des plus dramatiques comme savent si bien le faire certains médias.

A ce stade, on ne peut que se demander si l’élu a bien conscience des conséquences de son intervention parlementaire sur les bonnes relations entre nos régions voisines. En ce qui concerne le second, il a vraisemblablement oublié un principe fondamental du métier d’avocat : le respect des délais pour faire opposition à une décision. En effet, le délai pour faire opposition au plan partiel d’affectation du présent projet est échu depuis bien longtemps…Pour le surplus, un abonnement à la Feuille d’Avis officielle du Canton de Vaud n’est pas de trop lorsque l’on pratique le droit administratif.

Dans tous les cas une chose est certaine, on ne pourra pas reprocher aux promoteurs de ce projet – projet à plus de 90 % en mains publiques rappelons-le – d’avoir fait preuve d’un manque de transparence depuis 2005…

En effet, de nombreuses soirées publiques ont été organisées et même en France voisine, plusieurs séances avec les Services de l’Etat, les associations de protection de la nature et du paysage se sont également tenues sans oublier les différentes études d’impact sur l’avifaune, le nuisances sonores, etc… Enfin, un site internet sous forme de forum est en ligne depuis plusieurs années.

Le nombre de consultations formelles et informelles pose presque la question de savoir si finalement il n’y a pas eu trop de consultations…L’Histoire nous le dira mais dans tous les cas, on ne peut que saluer ce soucis de communiquer et de porter un projet rassembleur.

Sur le fond, rappelons que le défi énergétique représente un des défis les plus importants pour ces prochaines années, au vu des objectifs de la Confédération afin de sortir du nucléaire.

Ainsi, les trois communes combières propriétaires de la SEVJ ont donc été pionnères en Suisse, lorsqu’elles ont mandaté la SEVJ, il y a plus de dix ans, afin de valoriser au mieux les énergies renouvelables pour la région. Comme pour la mise sous terre des lignes électriques il y a environ 25 ans, la Vallée fait figure de région novatrice.

Le projet EOLJOUX fait une pesée d’intérêt rigoureuse entre la nécessité plus qu’urgente de développer les énergies renouvelables et la protection des sites naturels. Il n’est peut-être pas inutile de rappeler que la Confédération voulait construire des installations militaires à quelques  kilomètres du site EOLJOUX…il n’y pas si longtemps.

Pour les détails du projet, je ne souhaite pas ici répéter ce qui a déjà été dit, mais seulement souligner que le choix de l’exploitation des crêtes – pourtant plus ventées – a été écarté. La décision a donc été prise de valoriser les vents des plateaux intermédiaires situés entre la crête et le fond de la Vallée, tout en maintenant de bonnes conditions de vent et lesdites éoliennes éloignées des habitations et des regards.

On pourra toujours tergiverser à satiété sur l’esthétique d’une éolienne, de son impact sur le paysage, etc…En effet, c’est une vérité de la palice que de dire qu’une constrcution produit un impact visuel sur l’environnement de son implantation.

Mais ne vaut-il pas mieux réfléchir sur la véritable plus-value qu’apporte le projet EOLJOUX pour les générations futures ? Ou peut-être se concentrer sur les solutions en vue de diminuer la production de CO2 pour notre région ? Ou alors pour les personnes soucieuses de la protection du paysage, trouver des pistes pour maintenir des habitations davantage en harmonie avec le paysage ?

Voilà les vrais enjeux pour l’avenir en matière de développement durable !

EOLJOUX nous y croyons et vous ? En effet, il faut y croire tous ensemble, car la sortie du nucléaire c’est demain et la position du « ni oui ni non mais bien au contraire » est néfaste pour l’avenir de notre région et pour les générations futures !

Nicolas Rochat Fernandez, député