1er remboursement des primes d’assurance-maladie payées en trop : un combat mené par les socialistes !

Durant le mois de juin, les assurances maladie ont remboursé le 1er tiers de la somme prévue pour les primes payées en trop. Ce 1er montant, arraché par le PSV suite à un combat de haute lutte, est une petite bouffée d’oxygène bienvenue pour la population vaudoise.

Depuis 2005 déjà, le Parti socialiste vaudois avait dénoncé le scandale des primes payées en trop par les assuré-e-s vaudois-e-s. A la suite de près de 10 ans de mobilisation (pétition, dépôts cantonaux et fédéraux, etc.), les Vaudoises et les Vaudois voient enfin une partie de ce montant revenir dans leur porte-monnaie.

Ce remboursement est le bienvenu. Il permet d’une part de rattraper une injustice flagrante que notre canton, avec d’autres, avait vécue ces dernières années. D’autre part, il soulage concrètement les familles : pour une famille de 2 enfants, le remboursement se monte à près de 500 francs !

Cela est d’autant plus appréciable que les primes n’ont cessé d’augmenter ces dernières années et que bon nombre de ménages ont de plus en plus de peine à nouer les deux bouts.

Toutefois, cette situation est symptomatique de la nécessité d’une réforme rapide et forte de notre système de financement de la santé. En outre, il faut rappeller que seule la moitié de la facture totale des primes payées en trop sera remboursée, car les Chambres fédérales, gangrenées par le lobby des assureurs maladie et au soutien du bloc bourgeois, dont bon nombre d’élus sièges dans les conseils d’administration des caisses et touchent à ce titre de juteuses rémunération, sont parvenues à faire baisser ce montant de manière totalement artificielle, en imputant certains montants à d’autres acteurs.

Cet exemple démontre qu’il faut au plus vite séparer l’assurance de base de l’assurance complémentaire afin de donner toute la transparence nécessaire à pareil système.

De plus, cette opacité actuelle ne permet pas de contrôler le calcul des primes ni leur augmentation, déconnectées des coûts réels de la santé. Ces primes pèsent au final toujours plus sur le budget des ménages et grèvent leur pouvoir d’achat. Des réformes sont nécessaires, telle la gratuité des primes pour enfants ou la limitation à 10% du budget du poids des primes.

Seule une délégation socialiste forte au Conseil national peut permettre ces réformes au niveau fédéral.

Nicolas Rochat Fernandez, député