Les liaisons TGV franco-suisses ne doivent pas sur résumer à Bâle et Genève !

Il y a quelques jours, la société « Lyria », société exploitant la liaison TGV Lausanne-Paris, annonçait la suppression d’un trajet quotidien aller-retour Lausanne-Paris via Vallorbe/Dijon sur les quatre actuellement en vigueur et ce, dès décembre prochain. Désormais, un train sur quatre passerait désormais par Genève.

Ainsi donc, Lyria tente – comme en 2011 – de faire dévier ses TGV par le trançon Lausanne–Genève, trançon déjà très saturé, au détriment de la ligne du Simplon. La décision de l’époque avait provoqué un tollé auprès des élu.e.s et des voyageurs qui – de justesse – avaient pu contraindre Lyria à faire marche arrière.

Cette décision est tout simplement incompréhensible au vu – non seulement de la saturation de la ligne Lausanne-Genève – mais aussi des millions investis par la Confédération pour rénover le trançon Dôle-Dijon. Au surplus, elle va à l’encontre des politiques du développement des agglomérations.

Des réactions se sont déjà faite entendre auprès des autorités politiques des deux côtés de la frontière (Conseil d’Etat vaudois et Conseil Régional Bourgogne-Franche-Comté). Ce mardi, le soussigné a déposé une résolution exprimant l’opposition totale à cette suppression. Quand bien même le vote du Grand Conseil n’est pas encore connu, à l’heure où le soussigné écrit ces lignes, l’ensemble des député.e.s du district Jura Nord vaudois la soutienne.

Cette bataille est importante, si l’on ne veut pas que le passage des lignes ferroviaires à grande vitesse franco-suisses se résume à Bâle et Genève.

Enfin et dans ces temps de grandes mobilisations en faveur du climat, l’utilisation de transports publics moins polluants que l’avion ne sera possible – uniquement – si l’on développe des offres attractives de proximité. Supprimer un trajet TGV Lausanne-Paris via Vallorbe, qui plus est à 7h du matin, ne s’inscrit définitivement pas dans cette vision… 

Nicolas Rochat Fernandez, député